vendredi 31 juillet 2009

Les produits issus de l'agriculture biologique ne seraient pas meilleurs pour la santé

L’matin, j’aime bin écouter l’poste pendant que j’prends mon casse-croûte.
V’la ty pas qu’jentends sur Europe1 une nouvelle qui nous change un peu de la grippe A.
Entre-nous, vous croyez pas qu’ils en font un peu beaucoup sur cette affaire. Elle a pas l’air bin méchante cette grippe. Rin à voir avec la grippe espagnole…
Enfin ça fait travailler les fabricants de vaccins et py ceux qui font des masques. N’empêche que si ça sert pas, c’est quand même nous qui auront payé.
Souvenez vous de la vache folle. Devais y avoir des dizaines de milliers de morts en France et des millions en Angleterre. Rin de tout çà ! N’empêche qu’ils ont tué des millions de vaches qu’étaient pas folles du tout. Pov bêtes !

Bon, encore une fois je m’égare.
Donc j’entends dans le poste que : « Selon une étude britannique, les produits issus de l'agriculture biologique ne seraient pas meilleurs pour la santé ». C’est pas fait par des idiots. Des vrais savants de la « London School of Hygiene & Tropical Medicine » (J’ai tout noté avec mon crayon pour par me tromper quand que j’vous en causerai). Y zon éxaminé 162 études scientifiques publiées sur le sujet au cours des 50 dernières année et ils disent : « il n'y a actuellement aucun élément en faveur du choix de produits bio plutôt que d'aliments produits de manière conventionnelle ».

Alors çà, çà m’a bin fait rire.

J’ai un grand jardin derrière la maison. J’y fais des légumes d’abord pour moi et py, quand il en reste, j’en vends au marché du samedi. Que je mette douze pieds de courgettes au lieu d’en mettre six, c’est la même chose, et comme ça, je me fais un peu d’argent de poche.
Alors les belles dames de Chateauroux viennent me voir et demandent « sonce des légumes bio ? ». Elles m’agacent. Je leur dit que je sais pas si c’est bio ou aute chose, mais que je les cultive moi-même, ce que tout le monde y peu pas dire ( je cite personne). Alors elle fond leur bec et elles vont aux revendeurs de bio, que je sais ben qu’ils sont pas plus bio que moi j’suis archevêque.

Je racontais ça au Lucien l’autre jour et y m’a dit : « t’as qu’a mettre une affiche produit bio, c’est pas contrôlé. Ce que tu peux pas mettre c’est AB parce que c’est une marque. De toute façon ils n’ont aucune obligation de qualité, juste une obligation de moyen, c'est-à-dire pas employer ceci ou cela. Sauf que si le voisin c’est un malade des produits chimiques, leurs légumes ils sont moins sains et sûrement moins bons que les tiens ».
J’ai dit : « pas question de céder à leurs modes qui sont juste destinés à vendre plus cher. Je cultive comme j’ai vu faire mon père et je changerai pas. Pour les produits, un coup de bouillie bordelaise et c’est tout. Vient ce qui vient ».

J’ai raconté çà hier au Jean-Pierre (c’est mon gendre le professeur). Il a éclaté de rire : « Tu débarque Jean, on le sait depuis longtemps tout çà mais c’est bien que ce soit confirmé ». Et puis il m’a apporté un journal qui s’appelle « Sciences et pseudo-sciences ». C’est le N° 283 « Alimentation et santé : mythes peurs et réalités ». On peut même l’acheter sur Internet qu’y m’a dit. Ca aussi c’est des scientifiques, rien que du beau monde, des professeurs, des chercheurs, des prix Nobel. J’en ai lu un peu. C’est pas si difficile à lire. J’ai presque tout compris.
Leur article sur le bio, il se termine en disant : « il serait plus rationnel de privilégier des formes d’agricultures durables, raisonnées ou intégrées qui, sans les condamner, réduisent l’utilisation des intrants chimiques sans diminution notable des rendements »

Bin, même si j’ai pas tout compris, je crois bin que c’est juste ce que je fais.

lundi 20 juillet 2009

Guérisseurs et cancer

En v’la t’y pas une autre que je me prends maintenant à avoir du vague à l’âme !

J’en viens à m’interroger sur ce que je fais. Que c’est tout juste si je n’irais pas jusqu'à renoncer à guérir personne. A jeter au feu les secrets de mes ancêtres et à refuser de me mêler de guérissage.

Oh ! Ca m’est pas venu tout seul. Chui pas un grand philosophe.


J’vais tout vous dire.


Hier, je vois arriver dans la cour une petite voiture qui avançait doucement, presque timidement, comme celui qui sait pas très bien s’il doit poursuivre ou s’enfuir.

En descends un jeune couple gentil comme tout. Avant que d’venir vers moi ils se sont pris par la main. Rien qu’a les voir se regarder, on savait que c’était pas de la graine de divorce (enfin pas de si tôt du moins).

Apres s’être assuré que j’étais bien celui qu’ils cherchaient, ils se sont présentés et m’ont raconté leur histoire.

Malgré son jeune age ( p’tet bin qu’elle avait dans les 35 ans), les médecins avaient diagnostiqué chez la jeune femme un cancer du sein bien avancé. Malheur !

Pour les médecins il fallait opérer d’urgence.

Seulement voila, la jeune femme avait peur de l’opération et surtout elle ne pouvait pas se faire à l’idée de perdre un sein.

Dame c’est qu’elle était mignonne et – de ce que j’ai compris de la conversation – elle se voyait comme défigurée.

Certaines de ses amies « qui s’y connaissaient en médecine traditionnelle » lui avaient conseillée d’essayer un guérisseur.

Elles lui avaient dit : « certains font des miracles ».

Y en a t’y qui sont bêtes ! Franchement y a des taloches qui se perdent !

Ils avaient consulté avant moi une dizaine de guérisseurs dans toute la région. Leurs réponses étaient contradictoires. Finalement on leur avait donné mon adresse en leur disant qu’on pouvait se fier à moi.

Je leur ai alors demandé ce que leurs avaient dit les autres*.

Trois d’entre eux avaient dit pouvoir « faire quelque chose », dont un qui prétendait le succès garanti et disait avoir des clients du même type. Il faut dire que, cui-là paraissait tellement fou que les jeunes tourtereaux l’avaient éliminé d’emblée.

Cinq autres avaient conseillé l’opération, mais proposé des soins « indispensables » avant et après. Ben voyons, y’a pas de petits profits. Sauf que leurs soins « avant » c’est du temps perdu.

Un seul avait insisté pour qu’ils se fient complètement aux médecins.

J’ai regardé la jeune femme et j’ai dit :

« Je vous parle comme je le ferais à ma fille ou ma petite fille.

AUCUN guérisseur ne peut rien contre le cancer. Ceux qui vous disent le contraire sont des saligauds et des charlatans.

Après l’opération, si vous souffrez, vous pouvez, si vous y croyez vraiment, voir un guérisseur. A vous de voir alors si cela vous fait du bien.

Vous pouvez même venir me voir si vous voulez, ça vous coûtera pas un sous. Vous me raconterez vos malheurs et je vous conterai mes histoires de vieux.

Quand à votre sein, quand vous serez guérie, les chirurgiens vous en ferons un tout beau tout neuf, comme ceux des pin-up de la télé ».

Ca l’a fait sourire.


Ils sont partis en m’assurant qu’ils allaient suivre mon conseil.

Je leur ai dit que je serai content de les revoir quand cette histoire serait terminée, que ça me ferait plaisir.


Pourvu qu’ils reviennent !


Alors vous comprenez p’tet bin mieux pourquoi que j’ai le bourdon.

Etre assimilé à des saligauds qui ne pensent qu’à faire du pognon sur le malheur des autres, quitte à les toucher jusque dans leur vie, ça me dégoûte.


* Les proportions indiquées sont inspirée d’une enquête faite par Laurent Puech et publiée dans le N° 12 de la revue EnquêtesZ

samedi 4 juillet 2009

Servan-Schreiber et l'eau de robinet

Figurez-vous que l'autre matin, j'entends dans le poste qu'il faut plus boire l'eau de robinet. Cela donnerais le cancer. C'est un médecin, un psychiatre, un nommé Servan-Schreiber, qui le disait.

Bientôt on pourra plus boire que de la gnole.

Pendant des années, j'ai bu l'eau du puits et ça m'a pas empêché de venir bin vieux.

Ensuite, on nous a dit que ça pouvait être pollué et on nous a mis l'eau de la ville. Sauf que fallait payer, alors que l'eau du puits, un petit coup de pompe et c'était gratuit.

Si on peut pas boire l'eau du robinet, que je me suis dit, va falloir acheter de l'eau en bouteille et moi, leur plastique, j'ai pas bin confiance.


Alors j'ai farfouillé sur Internet.


Figurez-vous qu'il en est pas à son coup d'essai le Servan-Schreiber. Il a vendu des tonnes de livres où c'est qu'il expliquait que pour pas avoir de cancer il fallait manger des zoméga 3 ou 4 (j'me souviens plus bien). Et justement il en a eu un de cancer, alors il aurait pu penser à appliquer sa méthode. C'est comme si je vous donnais des conseils pour élever les cochons alors que j'ai fais crever tous les miens.

J'en ai déduit que c'était encore un de ces gars qui, sans en avoir l'air, essaient de nous siphonner la tirelire.


J'avais pas tors.


Ce matin j'ai vu un communiqué qui est écrit pas 3 académies.

V'la ce qu'ils disent:

« L'Académie nationale de médecine, l'Académie nationale de pharmacie et l'Académie de l'eau considèrent que les recommandations faites aux personnes fragilisées par un cancer de ne pas consommer d'eau du robinet est un déni de la science, un mépris de la médecine et une atteinte au respect des patients ».


Et pan dans les dents!


Et même qu'on peut lire aussi que: « La Direction générale de la santé (DGS) avait alors tenu à rappeler que l'eau du robinet subissait des contrôles "exigeants et réguliers", tandis que des environnementalistes appelaient à se méfier des bouteilles en plastique. »

Comme quoi - berrichon pas si con - j'avais raison de me méfier


Du coup, je suis allé me servir un petit pastis... à l'eau de robinet.


A la bonne vôtre.

 
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